4 - La famine serait une invention ?

 


La famine serait une invention ? 

"La faim comme arme, le déni comme stratégie"
Pendant que les enfants de Gaza meurent de faim, une autre guerre fait rage : celle de l’image, de la vérité, de la mémoire. Une guerre où la négation de l’évidence devient arme politique. La famine serait une invention. Les photos, des montages. Les cris des mères, de la mise en scène. Une partie de la propagande israélienne et de ses relais tente de nous faire croire que ce que nous voyons n’existe pas. Mais les faits, eux, résistent.



🎯 Une famine organisée, assumée, planifiée

 
Israël n’a jamais caché son intention d’affamer la population de Gaza. Dès les premiers jours de l’offensive, le ministre de la Défense, Yoav Galant, déclarait :
"Nous imposons un siège complet à Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence."
(9 octobre 2023)
Plus récemment, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite israélienne, s’est opposé à tout acheminement d’aide humanitaire, affirmant que cela revenait à « nourrir l’ennemi ».
Des documents internes de l’armée israélienne, révélés par Haaretz, montrent que l'État hébreu limite sciemment les quantités de nourriture autorisées à Gaza. Une stratégie déjà mise en œuvre depuis 2007, cyniquement appelée : “mettre Gaza au régime”.



⚠️ Les convois humanitaires : ciblés, entravés, manipulés

 
Lorsque les convois humanitaires parviennent à franchir les barrages administratifs, ils sont souvent accueillis non par des humanitaires, mais par la violence.
Des colons israéliens armés, parfois accompagnés de leurs enfants, interceptent régulièrement les camions d’aide. Plusieurs vidéos montrent ces milices extrémistes vider, vandaliser et brûler les cargaisons alimentaires. D’autres bloquent purement et simplement les routes d’accès vers Gaza, en toute impunité, souvent sous le regard passif ou complice des soldats israéliens.
Ce n’est plus seulement un État qui organise la famine. Ce sont des civils encouragés à y participer, dans un climat de haine et de déshumanisation. Faire mourir de faim n’est plus une conséquence : c’est un objectif partagé.



☠️ Des centres de distribution transformés en pièges mortels

 
Le 29 février 2024, un événement glaçant a illustré cette logique : plus de 110 civils affamés ont été tués alors qu’ils tentaient d’accéder à un convoi d’aide alimentaire à Gaza. Israël a prétendu à un "mouvement de foule", mais les images et témoignages confirment que les tirs venaient des soldats israéliens. Les morts avaient tenté d’atteindre des sacs de farine. Ils ont été abattus.
Ce drame n’est pas un accident. Il s’inscrit dans une série d’attaques visant les populations qui cherchent à se nourrir. Israël, avec la complicité logistique de l’armée américaine, organise des distributions dans des zones ciblées, créant ainsi des zones de rassemblement mortelles, tout en bloquant les points d’accès plus sûrs.


🎭 Les largages aériens : la mise en scène du désastre

 
Sous la pression croissante de l’opinion publique mondiale, les États-Unis, la France et d’autres pays ont organisé des largages aériens d’aide humanitaire. Mais ces opérations relèvent plus du geste symbolique que d’un véritable secours : elles sont aléatoires, souvent inefficaces, parfois même dangereuses. Plusieurs colis sont tombés en mer ou ont blessé des civils.
Comme l’a résumé Oxfam :
"Les largages ne sont pas une solution. Ils sont une mise en scène."
Pendant qu’on largue quelques tonnes de vivres pour les caméras, des centaines de camions sont bloqués aux frontières, sous contrôle israélien. Ce n’est pas l’absence de nourriture qui tue à Gaza. C’est sa rétention organisée.



❌ Ce n’est pas une famine accidentelle. C’est une politique.

 
La famine à Gaza est un choix stratégique. Une punition collective. Un crime lent. Ce n’est pas une "conséquence regrettable de la guerre", comme veulent le faire croire les porte-parole israéliens. C’est une méthode.
Et ceux qui bloquent l’aide, tirent sur les affamés, brûlent les camions de nourriture, ne cherchent pas la paix. Ils cherchent à briser un peuple par la faim.



🧱 Le déni : la dernière couche du crime

 
Quand les faits deviennent trop visibles, alors commence le travail de déni : on accuse les ONG de mentir, on dit que les enfants squelettiques sont des acteurs, que les photos sont truquées. Mais si tout cela est faux, pourquoi Israël refuse-t-il l’accès aux journalistes étrangers ? Pourquoi bombarde-t-il les entrepôts d’aide humanitaire et les hôpitaux ?
La vérité gêne. Elle éclaire trop bien le crime. Alors on l’étouffe.


🙏 Et si c’était vos enfants ?

 
Ce n’est pas une guerre d’images. C’est une guerre contre la vie. Un enfant qui meurt de faim, ce n’est pas une statistique. C’est un échec collectif. Et le regarder mourir, ou pire : nier sa souffrance, c’est trahir l’idée même d’humanité.
Et si c’étaient vos enfants ? Vos voisins ? Vos rues ?


🧨 Ce que l’histoire retiendra

 
Nous sommes en 2024. Des enfants meurent de faim, non pas dans l’indifférence du monde, mais dans le mensonge organisé. La famine est un outil de guerre. Le déni, son camouflage.
Et tous ceux qui participent à ce camouflage – par silence, par cynisme ou par propagande – portent une part de cette honte. Une honte que l’histoire ne pardonnera pas.
p.s : "Sous la pression de l’opinion publique internationale, Israël vient d’admettre une part de responsabilité en autorisant le passage de quelques convois humanitaires. Reste à voir s’il ne s’agit pas simplement d’un écran de fumée."

3 - Non, les bateaux humanitaires pour Gaza ne sont pas du cinéma : ce sont des actes de résistance pacifique contre un blocus illégal

 


Non, les bateaux humanitaires pour Gaza ne sont pas du cinéma : ce sont des actes de résistance pacifique contre un blocus illégal


Alors que deux nouveaux bateaux humanitaires ( Handala et Madeline) ont récemment tenté de briser le blocus imposé à Gaza, certains propagandistes sionistes cherchent à tourner ces actions en dérision, les qualifiant de « cinéma » ou de « mise en scène pour amuser la galerie ». Cette rhétorique, aussi méprisante qu’irresponsable, révèle surtout une volonté de détourner l’attention d’un fait central : le blocus de Gaza est illégal au regard du droit international, et toute action visant à le briser pacifiquement est un acte de légitime résistance civile.

Les bateaux qui se dirigent vers Gaza ne sont pas des embarcations symboliques : ils transportent des vivres, des médicaments, du matériel médical, mais surtout, un message puissant de solidarité. Ils rappellent au monde que 2,3 millions de Palestiniens vivent aujourd’hui enfermés dans une prison à ciel ouvert, sans liberté de circulation, sans accès aux soins, à l’eau potable ni à l’électricité, dans un territoire dévasté par les bombes.

Qualifier ces missions de « spectacle » revient à insulter les femmes et les hommes courageux qui y participent — parmi lesquels des juristes, des médecins, des prêtres, des parlementaires européens, des survivants de la Shoah et même des prix Nobel de la paix.

On peut citer :

Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix en 1976, qui a participé à plusieurs tentatives de briser le blocus en mer.

Jean Ziegler, ancien vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui a publiquement soutenu les flottilles et dénoncé le siège de Gaza comme un crime contre l’humanité.

Hedy Epstein, survivante juive de la Shoah, qui à l’âge de 85 ans avait tenté de rejoindre Gaza par bateau, en solidarité avec les Palestiniens.
'' Je ne peux pas rester silencieuse face à une injustice, même si elle n’est pas dirigée contre moi."

Desmond Tutu, archevêque sud-africain et prix Nobel de la paix, soutien public de la Flottille de la liberté, qui déclara : « Le siège de Gaza est un crime contre l'humanité. Le monde ne peut rester silencieux. »

Des parlementaires européens comme Ana Miranda (Espagne), Malin Björk (Suède) ou Sven Britton (Suède), qui ont embarqué à bord de missions humanitaires.

Ces actions ne sont pas isolées : elles s’inscrivent dans une tradition de résistance non violente contre l’injustice, comparable à celle des navires ayant tenté de briser l’apartheid en Afrique du Sud ou de dénoncer les dictatures militaires en Amérique latine.

Ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que ces bateaux sont régulièrement interceptés par Israël non pas dans ses eaux territoriales, mais en pleine mer, dans les eaux internationales, en violation flagrante du droit maritime. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982) est claire : un État ne peut intercepter un navire en haute mer que dans des cas très spécifiques (piraterie, traite d’êtres humains, diffusion illicite). Aucun de ces motifs ne s’applique ici. Il s’agit donc d’un acte de piraterie d’État.

Le cas le plus célèbre reste celui du Mavi Marmara, en mai 2010. Ce navire turc faisait partie de la "Flottille de la liberté". Il a été attaqué par les forces spéciales israéliennes en pleine nuit, en eaux internationales, causant la mort de 9 militants civils. Une mission d’enquête des Nations unies a qualifié l’assaut d’illégal, disproportionné et meurtrier. Amnesty International et Human Rights Watch ont depuis demandé la levée immédiate du blocus, considéré comme une forme de punition collective interdite par la Quatrième Convention de Genève.

Alors qui joue vraiment la comédie ? Ceux qui prennent des risques pour alerter le monde sur un drame humanitaire ignoré, ou ceux qui, bien à l’abri, tournent ces gestes en ridicule pour protéger une politique d’enfermement, d’apartheid et d’impunité ?

Ces bateaux ne sont pas des accessoires de théâtre. Ce sont des boussoles morales. Et s’ils dérangent tant, c’est parce qu’ils rappellent que l’occupation n’est pas une fatalité, que le droit international existe encore, et que des citoyens du monde refusent de se taire devant l’inacceptable