Il y a une espèce qu’Internet a vu proliférer à la vitesse d’un virus : le troll de propagande israélienne. On le reconnaît vite : il surgit sous chaque article, chaque vidéo, chaque commentaire, pour asséner des contre-vérités aussi grossières qu’un tract de guerre psychologique mal photocopié. Les plus « élaborés » jonglent maladroitement avec des pseudo-arguments historiques, tandis que les autres se contentent d’un rire niais ou d’insultes recyclées.
Qu’on se le dise : on ne « débat » pas avec un troll de propagande. Ce n’est pas un interlocuteur, c’est un haut-parleur en mode répétition automatique. Il ne lit pas, il ne réfléchit pas, il n’éprouve rien. Il exécute un script. Ni yeux, ni oreilles, ni cœur — juste une connexion Internet et une mission : occuper l’espace, noyer la vérité sous un flot de bruit blanc.
Mais voilà le paradoxe : ces trolls sont, malgré eux, des idiots utiles. Chaque fois qu’ils se lancent dans leurs refrains mensongers, ils nous offrent une occasion en or de rappeler les faits, les preuves, les témoignages. Non pas pour les convaincre — mission impossible — mais pour atteindre ceux qui observent, lisent, et hésitent encore. Ceux qui, face à un mensonge, peuvent sentir l’odeur de la vérité.
Un proverbe arabe dit : « La lumière de la vérité ne peut être cachée derrière un tamis. » Les trolls, eux, ne sont même pas des tamis : tout au plus un nuage de poussière qui se disperse au premier rayon. La vérité passe toujours, et rien — surtout pas leurs ricanements copiés-collés — ne pourra l’arrêter.
La prochaine fois que vous croiserez un de ces trolls, ne perdez pas une seconde à « le convaincre ». Adressez-vous à ceux qui vous lisent. Parce que la vérité n’a pas besoin de permission pour briller.