un cri si immense qu’il devrait secouer nos cœurs et nos âmes.


 

un cri si immense qu’il devrait secouer nos cœurs et nos âmes.



Il s’appelait Abdallah. Cinq ans.
Cinq ans et déjà la faim gravée dans ses yeux, la peur serrant sa poitrine comme un poing invisible.
Il criait : « J’ai faim ! », mais le monde, occupé à tourner, ne l’entendait pas. Ses mots se perdaient dans le vent, et personne ne venait pour calmer son ventre vide, ni pour consoler son cœur effrayé.

Sa maison n’était plus qu’un tas de pierres. Ses nuits étaient glacées, et la boue de l’hiver pénétrait sous ses vêtements tremblants. Chaque avion au-dessus de sa tête, chaque explosion, chaque vacarme de char ou de bulldozer semblait vouloir arracher son souffle. Et lui, fragile, n’avait que ses petits bras pour se protéger de l’invisible.

Il n’était pas seul. Des milliers d’enfants palestiniens marchent sur ses pas, dans la poussière, dans le froid, dans la faim. Certains sont partis vite, emportés par la maladie ou la mort. D’autres continuent de souffrir, suspendus entre l’épuisement et le désespoir, dans un silence plus cruel que le fracas des bombes.

Qui pourra leur dire pourquoi ils doivent tant souffrir ? Qui pourra expliquer qu’ils ne sont pas « comme les autres », qu’ils ne méritent pas un repas chaud, un toit, un peu d’amour ?
Ô Dieu… comment vivre après cela ? Comment regarder nos enfants et leur dire que le monde est juste, que tout est normal, que leur innocence est protégée ?

Nos puissants, nos dirigeants, paradent dans leurs costumes impeccables, attablés devant leurs festins. Comment peuvent-ils dormir la nuit, comment embrasser leurs enfants, tandis que tant de petits tremblent dans la boue et sous les bombes ? Comment peuvent-ils se regarder dans le miroir, alors que chaque reflet leur renvoie l’image de l’innocence volée ?

Abdallah n’a jamais demandé plus qu’un peu de chaleur, un peu de nourriture, un peu d’amour. Et pourtant, le monde l’a oublié.
Et nous ? Que ferons-nous de notre conscience, si nous restons sourds à leurs cris, aveugles devant leur douleur, muets devant l’injustice qui dévore leurs vies ?
Leur souffrance est un feu qui brûle dans l’ombre. Et si nous ne voyons pas, si nous ne parlons pas, alors nous devenons complices de leur silence.

Cinq ans. Une vie si courte, mais un cri si immense qu’il devrait secouer nos cœurs et nos âmes.
Abdallah n’est plus là. Mais son cri, son visage, sa faim, sa peur… doivent nous rappeler que l’humanité n’a pas le droit de détourner le regard.


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