Quand Netanyahou insulte la France et attaque le
monde entier
Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, Benyamin Netanyahou a osé affirmer que l’appel de la France à reconnaître un État palestinien « jette de l’huile sur le feu de l’antisémitisme ». Cette accusation n’est pas seulement absurde : elle est une insulte. Une insulte à la France, à son peuple et à son histoire.
Une manipulation grossière
Assimiler la reconnaissance de la Palestine à de l’antisémitisme, c’est jouer avec la mémoire de la Shoah et détourner une lutte essentielle contre la haine des Juifs pour en faire un instrument de propagande. Or, critiquer la politique coloniale et guerrière d’Israël n’a jamais signifié haïr les Juifs. Et plus Israël entretient cet amalgame, plus il affaiblit le combat universel contre l’antisémitisme.
Une offense à l’histoire de la France
Accuser la France de nourrir la haine antisémite, c’est piétiner son histoire : un pays qui a accueilli et protégé une grande partie de ses citoyens juifs, qui a reconnu ses fautes de Vichy, qui a érigé des lois parmi les plus strictes d’Europe contre le racisme et l’antisémitisme. C’est aussi oublier que la France a été, des décennies durant, l’un des piliers du soutien à Israël sur les plans diplomatique, militaire et économique — soutien qui lui a d’ailleurs valu de lourdes critiques dans le monde arabe. Et malgré tout cela, la France serait aujourd’hui accusée de « faiblesse » et d’« apaisement » ? Voilà le comble de l’ingratitude et du mépris.
Un chantage global contre les États libres
Cette attaque contre Paris n’est pas un cas isolé : c’est la méthode israélienne. Quiconque s’oppose à la colonisation, au blocus de Gaza ou aux crimes de guerre est immédiatement stigmatisé. L’Irlande et l’Espagne, pour avoir reconnu la Palestine, ont été accusées de « récompenser le terrorisme ». L’Afrique du Sud, pour avoir porté plainte devant la Cour internationale de justice, a été traitée de complice du Hamas. Et récemment, l’Australie a subi une offensive diplomatique d’une rare violence : Netanyahou a traité le Premier ministre Anthony Albanese de « faible » et d’avoir « abandonné les Juifs australiens » ; Israël est même allé jusqu’à révoquer des visas diplomatiques en guise de représailles.
Ce schéma est toujours le même : insulter, intimider, délégitimer. Tout État qui ose défendre le droit international se voit accusé de complicité avec la haine ou le terrorisme.
La vraie fermeté
La véritable faiblesse, ce n’est pas de reconnaître la Palestine : c’est de céder à ce chantage. La vraie fermeté, ce n’est pas de protéger l’impunité d’Israël : c’est d’affirmer que le droit international s’applique à tous, sans exception.
Conclusion :
En accusant la France de nourrir
l’antisémitisme, Netanyahou n’insulte pas seulement un président
: il insulte tout un peuple et il attaque l’idée même d’une
diplomatie fondée sur la paix et la justice. La France, comme
l’Australie, l’Espagne, l’Irlande ou l’Afrique du Sud, doit
tenir bon. Reconnaître la Palestine n’est pas un acte de haine :
c’est un acte de droit, de dignité et de paix. Et c’est
précisément ce que redoute le gouvernement israélien : un monde
qui cesse d’avoir peur de ses menaces.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire