Non, la pression sur Israël ne retarde pas la paix — elle la rend possible
Les propagandistes israéliens, notamment le ministère des Affaires étrangères, prétendent que les pressions
politiques exercées sur Israël retarderaient une solution politique au Proche-Orient. Cette inversion accusatoire
est aussi grossière que dangereuse. Elle vise à détourner l’attention de la réalité du terrain : un peuple occupé,
exproprié, affamé — et une puissance occupante qui poursuit méthodiquement un projet de colonisation,
d’annexion et de domination.
Il est temps de répondre clairement à cette propagande, et de remettre les faits à leur place.
👉 Non, la pression n’est pas la cause du conflit : elle en est la conséquence
Depuis plus de 75 ans, la communauté internationale appelle Israël à respecter le droit. Résolutions de l’ONU,
avis de la Cour internationale de justice, rapports accablants d’Amnesty International, Human Rights Watch
ou B’Tselem : tous établissent la même chose. Israël ne respecte ni le droit humanitaire international, ni les
conventions de Genève, ni le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Les pressions politiques sont une réaction légitime aux violations du droit — pas un frein à la paix.
👉 Le véritable obstacle à la paix, c’est la politique israélienne sur le terrain
Les négociations ont toujours été accompagnées — voire sabotées — par une colonisation continue. Depuis les
accords d’Oslo en 1993, le nombre de colons israéliens a quadruplé. Les colonies illégales se multiplient, les
check-points se durcissent, les terres palestiniennes sont confisquées, et les infrastructures palestiniennes sont
détruites.
À Gaza, deux millions de personnes vivent enfermées, bombardées, privées d’eau, d’électricité, de médicaments.
Ce n’est pas une pression politique exercée sur Israël, c’est une punition collective exercée sur un peuple entier.
👉 La paix n’a jamais avancé sans pression sur les régimes injustes
L’Histoire est claire : sans pression extérieure, les régimes d’apartheid ne cèdent jamais d’eux-mêmes. L’Afrique
du Sud de l’apartheid n’a pas changé grâce au dialogue ou à la complaisance internationale. Elle a cédé sous la
pression des boycotts, des sanctions, et d’un mouvement de solidarité mondiale.
Pourquoi Israël ferait-il exception ? Pourquoi l’occupation, la colonisation, le blocus, l’apartheid devraient-ils être
tolérés ici, alors qu’ils sont condamnés partout ailleurs ?
👉 Ce n’est pas la pression qui alimente le conflit, c’est l’impunité
Tant qu’Israël pourra violer impunément le droit international, ignorer les résolutions de l’ONU, bombarder des
civils sans conséquences, il n’aura aucun intérêt à chercher une solution politique juste.
Le problème, ce n’est pas trop de pression. C’est l’absence de conséquences. C’est le silence des gouvernements,
la complicité des grandes puissances, l’inaction des institutions internationales. C’est ce silence — pas la critique —
qui retarde la paix.
> La paix ne viendra pas de ceux qui parlent de paix tout en posant des mines. Elle viendra d’un rapport de force
nouveau, construit par les peuples, les sociétés civiles, les campagnes de boycott, les procédures judiciaires, et la
solidarité internationale.
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